
L'impact environnemental
Commençons par le premier, généralement perçu comme plus évident par nombreux d’entre nous.
Acheter un vêtement revient à polluer, et ce énormément.
Tu dois surement le savoir mais nombreux sont les vêtements confectionnés avec du coton. Cette plante nécessite énormément d’eau. Par exemple, pour le cas d’un t-shirt, 250 grammes de coton sont nécessaires. Cela implique 25m3 d’eau. Un jeans quant à lui, étant une pièce vestimentaire plus imposante, implique d’utiliser un volume d’eau encore plus important : 6800 litres d’eau, soit l’équivalent de la consommation d’eau d’une personne en 12 ans.
Vient s’additionner à l’utilisation plus que conséquente de cette ressource naturelle l’usage de pesticides. Employés pour optimiser les récoltes, la part des substances utilisée pour le coton représente tout de même 1/4 de leur utilisation mondiale. 24% de l’usage d’herbicides mais aussi 11% de celui des pesticides sont destinés à pour cette planté tant nécessaires à la fabrication de nos vêtements.
L'empreinte carbonique est un autre facteur qui s’ajoute à la liste des travers de l’envers du prêt-à-porter. Elle résulte aussi bien du coton que d’autres matières premières impliquées dans ce processus. La plante que nous avons évoquée précédemment provient généralement d’Inde, où elle est récoltée. C’est ensuite au Pakistan que celle-ci est filée, en Chine qu’elle est teintée et en Turquie qu’elle est cousue. Un processus plus ou moins long mais surtout coûteux pour l’environnement est ainsi réalisé car le coton présent chez nos commerçants à parcouru une soixantaine de kilomètres.
Le cas des vêtements synthétiques n’est pas, plus glorieux, bien au contraire. L’usage de ces matières non-renouvelables n’est qu’un choix stratégique car moins coûteuses que des matières organiques, elle permet de produire à bas coût. Cependant elles ont tendance à polluer. En effet, à chaque lavage, ces vêtements perdent des micro-fibres de plastiques. Le poids de ces dernières équivaut à jeter, par an, 50 milliards de bouteilles plastique dans les océans.
C’est ainsi que toutes formes de déchets produits lors de la conception d’un vêtement pollue les sols, et les eaux, empoisonnant par la même occasion les populations des territoires concernés. Il y a urgence.
Outre les matières impliquées dans la fabrication du vêtement, c’est le produit en lui-même qui pose problème. La caractéristique principale des enseignes de Fast-fashion est de concevoir de nouveaux vêtements très régulièrement. Trop régulièrement !
En plus de leur transports généralement par voie aérienne (afin d’aller toujours plus vite), ce qui constitue un gros facteur de pollution, c’est la surproduction de ces vêtements qui devient problématique. En outre, cette production en masse engendre des stocks importants et qui ne s’épuisent généralement pas. C’était le cas de la marque H&M qui aurait accumulé près de 4 milliards d’euros de vêtements invendus , il y a environ trois ans de cela. À défaut de débourser de l’argent dans la location / l’achat d’un hangar et des impôts qui s'ensuivent, ces enseignes préfèrent brûler cet excédent de vêtement, à défaut de les recycler…


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